Produire des améliorations mesurables en matière de sécurité, de santé publique, d’efficacité, de satisfaction de la clientèle, de réduction des embouteillages, d’ouverture des possibilités économiques et sociales aux personnes âgées et handicapées, et des services de secours pour sauver des vies, etc.
La libéralisation du marché des transports s’est accompagnée d’une multitude de problèmes tels que la prolifération de taxis jaunes, de wewas et les taxis clandestins et les ravisseurs qui enlèvent et dépouillent leurs passagers.
En plus de l'impact sécuritaire, il y a aussi un impact sur la mobilité suite à l'insuffisance d'infrastructure de circulation sûre et efficace des personnes et des biens. L'impact économique suite aux maigres salaires n'est pas non plus à négliger.
Encore plus inquiétant, mentionnons l'impact de la pollution sur le climat et tous les secteurs qui en dépendent.
Cependant, encore plus dangereux est l'impact sur la santé publique: D'une part, la pollution sonore dans les quartiers residentiels qui regorgent de plus en plus de longues lignes des taxis jaunes.
D'autre part, l'impact sur la santé des populations qui fait continuellement face à la typhoïde, la malaria, et d'autres maladies éradiquées depuis longtemps dans presque toutes les grandes villes du monde.
Avec la situation actuelle, tout semble être en place pour une catastrophe sanitaire et humanitaire
--
Pour un progrès intégral et centré sur l'humain!
Une conception intégrée et centrée sur l'humain !
La RDC souffre d’un manque criant d' infrastructures de transport pour sa population et ses marchandises. Comment peut-on sortir de cette situation que nous vivons depuis trop longtemps? Et comment s'assurer que les investissements produisent vraiment une circulation sûre et efficace des personnes et des marchandises?
Lancée en 2014, la Loi n° 14/005 du 11 février 2014 (portant régime fiscal, douanier, parafiscal, des recettes non fiscales et de change applicables aux conventions de collaboration et aux projets de coopération) visait un vaste programme de reconstruction et de développement destiné à doter le pays d’infrastructures de base pour améliorer le bien-être social de la population. En 2021, la RDC, et surtout Kinshasa, continue de souffrir d’un manque criant d' infrastructures de transport. Comment peut-on sortir de cette situation? Et comment s'assurer que les investissements produisent vraiment une circulation sûre et efficace des personnes et des biens?
Nous insistons sur le grand potentiel du modèle qui a considérablement augmenté dans le monde entier au cours de la dernière décennie, qui fait recours à des partenariats public-privé pour concevoir, construire et fournir les infrastructures de transport. Nous saluons aussi la disponibilité des ressources les plus pertinentes et faisant autorité sur ces partenariats qui permettent aux gouvernements et à leurs conseillers de concevoir et de livrer les meilleurs projets d’infrastructure de leur catégorie.
Cependant, créer des lois n'est pas suffisant. Trop souvent, l'arsenal juridique se concentre exclusivement sur le régime fiscal capable de susciter l’élan investisseur '... en vue de la réhabilitation des secteurs porteurs des richesses et, par voie de conséquence, du développement'
Dans nos lois qui régissent les partenariats public-privé, nous retrouvons une croyance selon laquelle le développement est presque une conséquence automatique des investissements qui vont le mettre en pilotage automatique et nous apporter le progrès social et intégral que nous cherchons depuis 1960.
Pourtant, pour que les investissements et les innovations apportent une circulation sûre et efficace des personnes et des marchandises, les programmes gouvernementaux ainsi que la culture de l’industrie des transports dans son ensemble, doivent cibler, clairement et au grand jour, de produire des améliorations mesurables en matière de sécurité, de santé publique, d’efficacité, de satisfaction de la clientèle, de réduction des embouteillages, d’ouverture des possibilités économiques et sociales aux personnes âgées et handicapées, et des services de secours pour sauver des vies, etc. Sans cet effort, il sera presque impossible d'atteindre la transformation sûre et efficace de la circulation des personnes et des biens.
Le Radepi veut faire avancer une nouvelle ère d’investissement axée sur la réalisation d’avantages transformationnels. Les règles et les exigences mises en œuvre devraient encourager une réflexion intégrée et une conception centrée sur l’humain, la psychologie, la sociologie et les statistiques.
Pour atteindre cet objectif, une commission nationale de l’innovation dans le domaine des transports doit se concentrer sur la réforme des lois, des règles, des politiques et des pratiques et des projets qui n’ont pas bien servi le public. Bien que les principaux intervenants et experts en la matière devraient faire partie de la commission pour aider à encadrer les défis et les pratiques, il est plus important que la plupart des intervenants viennent de l’extérieur du transport traditionnel . La commission devra veiller à ce que cet effort de réforme soit plus axé sur la création de résultats. Tout devrait être sur la table, et la commission devrait se concentrer sur la création d’une approche accélérée qui établit des critères d’investissement clés fondés sur la création de résultats ou rendement clairs, mesurables et transparents pour le public, c’est-à-dire des indicateurs qui mesurent la sécurité, la mobilité et l’accessibilité.
Les investissements devraient être basés sur l’utilisation de données pour bien comprendre le mouvement de l’origine à la destination et adopter une vision qui optimise la circulation sûre, efficace et résiliente des personnes et des biens. Les indicateurs de performance clés devraient faire l’objet d’un suivi et constituer la base pour assurer la responsabilisation des agents publics et des entrepreneurs. Ils devraient également être la base pour déterminer quelles primes de performance devraient être accordées aux fonctionnaires et aux entrepreneurs. L’atteinte de résultats clairs et mesurables devrait être récompensée. Inversement, ne pas les atteindre devrait avoir des conséquences négatives. Par exemple, le non-respect des objectifs pourrait entraîner une réduction de salaire ou d’honoraires de 10 %.
La commission devrait aussi prioriser les projets visant à introduire l’innovation, les nouveaux modèles de mobilité. Ces projets devraient refléter la façon dont les personnes et les biens peuvent se déplacer en toute sécurité et efficacement au 21e siècle et comment l’avenir du transport dans tous les modes sera de plus en plus connecté, électrique et autonome. Nous devons d’abord comprendre comment l’infrastructure est utilisée et si nous pouvons transformer la mobilité au sein d’une communauté, soit en modernisant l’infrastructure existante, soit en concentrant des ressources limitées ailleurs.
Voici ce que le Radepi préconise :
Accorder la priorité aux réseaux de transport en commun et ferroviaires modernes.
Nous devons chercher à encourager l’innovation car notre compétitivité mondiale future dépend de la mise sur le marché des transports innovateurs et performants. Nous devons donc sur tout le territoire national uniformiser les règles du jeu pour des projets de transport inter urbain et intra urbain qui transcendent les modes traditionnels et permettent par exemple un transport rapide pour les passagers et le fret.
Encourager l’exploitation sûre et efficace de drones de fret et de passagers et investir dans des systèmes de gestion de la circulation aérienne du 21e siècle qui peuvent accueillir, gérer et contrôler le vol autonome. De nombreux cas d’utilisations précieux, tels que l’inspection, l’enquête et la recherche et le sauvetage, pourraient être rendus possibles par ces technologies, mais les investissements doivent être faits maintenant.
Déployez une infrastructure de recharge avancée pour véhicules électriques. Et en raison des progrès rapides de la technologie des batteries et de la capacité de charge, cette infrastructure devra être mise à niveau périodiquement.
Enfin, nous devons investir dans le développement d'une infrastructure sans fil 5G de nouvelle génération et investir dans la technologie de communication par satellite qui tire parti des stations au sol 5G pour offrir une capacité à large bande sans fil aux zones rurales et éloignées. Dans le même temps, nous devrons soutenir des outils complémentaires, tels que l’informatique, l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique, pour faire face aux risques et aux vulnérabilités de cybersécurité qui surviennent à mesure que nous élargissons notre espace des appareils et des industries connectés qu’on appelle l’Internet des objets qui promet des avantages sociaux dans les soins de santé, l’énergie, l’éducation et la mobilité.
Nous sommes à l’aube d’une transformation de la mobilité qui promet des avantages considérables en matière de sécurité, santé publique, progrès social et économique. Nous devons réparer, mettre à jour et construire de nouvelles infrastructures qui accélèrent cette transformation,
Le Radepi rejette le statu quo et les dépenses dans des projets qui reflètent les priorités du 20e siècle plutôt que les possibilités du 21e siècle.
Avec le Radepi, nous avons l’occasion de rompre avec le passé et d’investir dans des projets qui transformeront la mobilité et ouvriront la voie à des améliorations spectaculaires dans la circulation sûre et efficace des personnes et des biens d’une manière digne de la RDC du 21e siècle. Ne manquez pas cette occasion.